Silio Durt présente Urochrome


Une carte blanche signée Silio Durt

À l’invitation d’Urochrome, Pakito Bolino expose actuellement à Bruxelles, dans les locaux du restaurant Le Sorrento de Martine, rue de Laeken 22. L’exposition se tient du lundi au vendredi de 9 à 15 heures, du vendredi 6 septembre au vendredi 15 novembre 2024 inclus.

Pakito Bolino, né dans le sud de la France à Nîmes en 1964, est éditeur, organisateur d’expositions, imprimeur et artiste. Sa maison d’édition, Le Dernier Cri, fondée en 1993, lui permet de faire enfin ce qui lui tient à cœur: publier ses œuvres, et celles des autres, dans des livres sérigraphiés au tirage limité. Il tourne des films dont la folie dépasse l’imagination. Dans sa revue Hôpital Brut, le Marseillais hyper-actif regroupe autour de lui ses camarades du terrorisme graphique international et, sans peur de l’extrême et du tabou, mitonne un chaos grandiose d’images, de bandes dessinées, de photos, de collages, et autres provocations non identifiées. La liste des artistes avec lesquels il collabore est longue, cosmopolite et impressionnante: Gary Panter, Charles Burns, David Sandlin, Jonathon Rosen, Mark Beyer, Mike Diana (USA); M.S. Bastian, Thomas Ott (Suisse); Hendrik Dorgathen, Stu Mead (Allemagne); Julie Doucet, Henriette Valium (Canada); Keiti Ôta (Japon); Matti Hagelberg, Elina Merenmies (Finlande); Stéphane Blanquet, Blex Bolex et Moolinex (France).

Pakito Bolino, illustration pour l’expo bruxelloise organisée par Urochrome, 2024 © Pakito Bolino

Depuis deux ans, Urochrome occupe un local dans le centre-ville de Bruxelles, au numéro 2 de la rue Gretry, dans le piétonnier, juste au pied de la discrète Fontaine de Jouvence Dorée. Urochrome [Atelier – Distro – Expo] se veut un nouvel espace à flux tendus, un lieu créatif et bordélique à l’arôme ancré dans le présent. Outre un atelier occupé par plusieurs auteurs afin d’entretenir leurs pratiques discutables, Urochrome organise différentes expositions au rez-de-chaussée de l’immeuble, sans réelle ligne de conduite sauf la volonté de présenter une certaine vision de la création artistique contemporaine, en privilégiant la frontalité visuelle, sans pour autant mettre de côté l’intensité du propos. Pour simplifier, la doctrine qui pilote les auteurs qui adhèrent à Urochrome serait ‘À FOND LA FORME’. Ils souhaitent aussi intégrer l’atelier à ces expositions, et il y a donc différentes collaborations qui surgissent chaotiquement de tout cela. Il en résulte des sérigraphies d’oeuvres classiques revisitées, des éditions limitées, des oeuvres collectives, des performances, et des tas d’autres choses. On peut en trouver quelques exemples sur le site:
https://urochrome.sumupstore.com/

Silio Durt, Uro Birthday, screenprint, 2023 © Silio Durt

Le projet est donc d’offrir un lieu bordélique, sauvage et accueillant et, surtout, créatif. Sans censure. Sans obligations. Et d’être une vitrine sur des créations et des réflexions qui pourraient être situées dans les marges par certains, mais accessibles en plein centre touristique de Central City Urope. Situé dans une allée, de source originelle pas très fraiche, qui petit à petit quitte ses allures d’urinoir public sauvage pour devenir Champs Elysées. Cette allée file vers les clinquants nouveaux bureaux administratifs de notre capitale, qui tente désespérément de couvrir son passé odorant sous une mégastructure écrasante et mégalomaniaque. Elle singe le fruit pourri de l’union entre un aéroport à charter et un centre commercial discount. Mais aussi, comme tout mauvais fruit trop mûr, cachant une surprise séduisante, le plus grand Rooftop d’Europe. Et la vue n’est pas mal!

Pakito Bolino, Coro Mystery, 2023 © Pakito Bolino

En deux années d’existence, Urochrome a présenté, entre autres, le travail de Delphine Somers (peinture), Vanille Lenoan (sculpture), Martes Bathori (dessin-sculpture-perfo-etc), Silio Durt (peinture-dessin), Sylvain Bureau (gravure-dessin), Louise Devin (céramique), Bart Lescrève (sculpture) et Marta Mo (Art Textile)… en attendant la suite, car le 21 septembre prochain, les expos reprennent sur le site propre d’Urochrome, avec Vincen Beeckman et sa série sur l’hôpital Saint-Pierre intitulée MERCUROCHROME.

Entamée il y a plusieurs années déjà, d’abord à l’époque du Recylart et des projets autour des Marolles qui en découlaient, puis poursuivie avec le soutien de La Centrale-Centre d’art contemporain, Vincen Beeckman a pratiqué une plongée dans les fondements de l’Hôpital Saint-Pierre, à la recherche des recoins cachés, des secrets enfouis et des histoires vivantes qui l’animent. Archives médicales dépoussiérées, portraits des maillons invisibles qui maintiennent la mégastructure publique en un équilibre précaire, instantanés de vie grouillante prise à la volée, photomaton en libre-service, collecte minutieuse de témoignages d’esprits vaporeux, dessins d’enfants en crise de soins… Comme à son habitude, Vincen Beeckman accumule, produit, fait participer et rassemble une multitude de documents qui furent un temps exposés au public dans les vitrines de l’Hôpital Saint-Pierre. Une sélection de ce projet, intitulée #piKuur est rassemblée dans un nouveau livre intitulé et publié aux éditions Macaronibook avec le soutien de La Centrale et la ville de Bruxelles. Pour l’occasion, l’exposition MERCUROCHROME présente une sélection d’images piochées parmi les différentes séries réalisées au cours de ce projet de longue haleine, et qui arrive à son terme.

Vincen Beeckman, Route 510 chambre 06, 2024 ©Macaronibook

Vincent Beeckman, #piKuur
Vernissage et présentation du livre le samedi 21.09 à partir de 16h
Exposition du 21.09 au 26.10.2024
Urochrome, 2 rue Grétry – 1000 Bruxelles

Silio Durt, Urochrome Logo, 2021 © Silio Durt

Urochrome
2, rue Grétry – 1000 Bruxelles
Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 16h
ou sur rendez-vous via: noirjaunepisse@gmail.com
https://www.instagram.com/urochromebxl/
https://www.facebook.com/urochrome

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Une réponse à “Silio Durt présente Urochrome”

  1. Noir jaune pisse et sitôt fait, referme ta braguette Manneke, et cours. Pas de quoi s’attarder.
    B comme Belgique, Bruxelles, Bordelique et Brol. Cela dit le rooftop n’est pas mal, il est vrai. On a les tour Eiffel qu’on peut.

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